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Tendre Arsenic...
15 août 2012

Bleu de methylène

Parce que le nom est joli. Bleu. Pour cette mer qui manque et la couleur des veines. Pour la couleur du ciel, parfaitement insensible. Pour celles qui manquent. Pour tous ces silences...

Peut  être qu'il a toujours deux coeurs au fond de ce ventre. Ou pas. réponse le 4 septembre. Je connaissais quelqu'une née le 4 septembre. Rencontrée dans ces années folles. Celles où je n'étais plus moi même. Aujourd'hui nous avons un mort en commun. Aimé. Mais nous n'avons plus que ça. L'amitié fut courte mais belle. Encore quelque chose qui ramène à Sainte Anne. Un air de Bretagne. Vent du Nord....

Peut être qu'il ya toujours deux coeurs. Bleu profond. Etre dépossédée de soi-même. Incubateur. Et la faim qui se tire. Manger quand même.Pour calmer les nausées. Ce ressac qui préfère la nuit. Un  avenir qui se ferme. Une chance en même temps. 

Que ces coeurs battent jusqu'au premier cri. L'envie, la peur. Vouloir prendre la première ligne de fuite, la première cigarette qui passe, le premier train, vider la première bouteille d'alcool. Faire marche arrière. Redevenir la folle qui aprentait des trottoirs le ventre vide. Laisser cette vie là, et repartir de rien. Mais ces deux coeurs... Ces liens qui se tissent de mes veines aux leurs. ce coeur qui les attend, neuf de cinq ans et des poussières. Bleu outremer. Outretombe. 

 

Comment être mère quand on ne sera jamais adulte, jamais achevée? savoir qu'on sera toujours le vent et l'instable. Qu'on attendra toujours la pause, l'heure de solitude. Comme dans la vie à deux, comme dans toutes ces amitiés. A veillir trop vite, avoir gagné une éternelle jeunesse... Epitaphe possible...

Comprendre au plus profond, au plus intime celles qui ne veulent pas donner la vie. Comprendre leur incompréhension, leurs dégouts. Penser que c'est un choix personnel. et que dire oui n'enlève pas le cerveau, ni les doutes, ni le gout des horizons désertiques. Que le cerveau n'est pas contaminé par les couches, les biberons. Que ça doit être épuisant d'entendre : tu as bien le temps, ça viendra. Tu verras tu en voudras toi aussi. Dans l'autre sens déteste  les: c'est pour les allocations? Tu ne peux pas comprendre. t'as tes enfants, tu n'es pas seule. Sur le fil, jamais grande. Toujours dans l'entre deux. Se perdre à allier des contraires. A tenter , en vain. Voir être comme les autres: noir ou blanc, ou même gris. Etre incapable de choisir une teinte. Se noyer dans la multitude. 

Bleu. Couleur du sang. Deux coeurs battants.... ou pas. Et la peur au ventre. 

Alors se raccrocher à la perte de la faim. Retrouver cette autre là, qui rassure. 

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