L'origine de la violence

Mois d'avril, mois de mai, que je hais. 

Avril qui se termine dans le sang. A cet enfant qui n'a même pas voulu naitre. Ce possible en comète , qui s'éteint à peine il était apparu. La faute à la laideur du monde? Au tout début tout s'est arrêté. Un commencement aux airs de fin du monde. Sur la musique de "Melancholia". Tristan et Iseult en boucle des soirées entières. Jusqu'à ce que le sang cesse, en mai. Une semaine, dix jours de demi vivante. A haïr ce corps qui portait la mort. Et qui s'engraissait. 

Le retour dans la cage après. Les rires, Le ventre d'une autre qui ne cesse de grossir,les conversations sur l'enfant à naitre,  le choix du prénom. Et écouter , participer aux conversation l'air de rien, barricadée en soi même. Même plus capable de parler à ses amies. De toute façon parler ne sert à rien. et les gens se sont éloignés avec les kilomètres. Murée vivante. 

Et la violence autour. Latente, insidieuse...La lourdeur des petits chefs, le jeu de massacre sur les faibles en dessous. Les petites combines, les tricheries, la vanité mal placée. Et les dos courbés, les regards vides, la lenteur héritée des antidépresseurs. Le moelleux vague d'un sale nuage. 

Les prises de sang, et les veines qui éclatent. Et un temps de novembre. Se ballader le ventre vide, mais d'un autre vide. d'un effroyable, à te donner qu'une envie c'est retrouver celui d'avant. Plutôt la faim que ça. 

Avril et Mai, deux mois à oublier.