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Tendre Arsenic...
16 avril 2012

Another day......

J'ai aimé entendre battre le coeur de Paris jusqu'au petit matin. J'ai aimé la pluie, , les arbres du coté de Saint Germain en Layes, et cette Marianne entourée de fleurs de lys. J'ai aimé le Chateau à Dampierre, ses briques rouges, et ce temps suspendu au dessus du lac. J'ai aimé la litanie des Saints. Eu une pensée pour Sainte Anne et Sainte Laure. J'ai aimé cette mère, mince, au regard couleur d'océan, couleur Bretagne. J'ai aimé sa colère J'ai aimé la couleur du champagne, rouge sang. J'aurais aimé en boire. Tomber dans une ivresse folle, et briser toutes ces chaines. Retrouver le temps d'avant. J'ai aimé les allées  aux grands arbres, et le rite millénaire du Saint Crême. J'étais divisée. entre avant et maintenant. J'ai détesté les cris, et ses caprices. Son indécence. J'ai eu envie de vomir à chaque bouchée de ce luxe tapageur. J'ai detesté une partie de ces gens. Et elle. Ce rôle dont elle m'a chargée, et que j'ai endossé, mais dont je ne voulais pas. je me suis haïe de ne pas avoir été capable de dire non.....L'écoeurement devant ces simagrées, ces codes, ces mots dont pas un n'était pensé. je n'ai pas aimé ces chanteurs , sûrs de leur supériorité...je me suis haïe pour les miens que j'ai abandonné pour ça, pour tous les absents que j'aurai voulu voir. Pour ces riens , tellement plus importants que tout ça: l'odeur de la pluie, les herbes folles dans le vent...

J'avais envie d'être avec elle, et eux. Ce poison dans les veines  qui se diffusait lentement à chaque minute de cette journée. Cet enfant roi au regard vide. 

Il y eu après la Seine, longtemps après, juste avant de retraverser mon fleuve jaune, la vision fugitive de mon Chateau d'enfance. et des promesses que j'y ai faites. Petite piqure de rappel. Et ce ventre en révolte qui faisait mal, ces jambes coupées. Comme un message que je n'ai pas su lire.

Sainte Anne..... Depuis je tourne en rond dans mon monde, bousculée par les murs. Ces regards absents qui manquent tant. Cette boue que je n'arrive pas à faire partir. Cette faim que tout mon corps réclame, comme un brasier enserré dans la cathédrale d'os pour bruler toute cette graisse. Ce silence de pierre tombale. Et ceux qui pensent comprendre et qui ne comprennent rien, parce qu'ils ne savent rien de mon enfance en fait. Sainte Anne..et ces cases prison où il faut que j'arrive à rentrer. Perdu d'avance. A cause du vent, des brindilles, des serments de l'eau, du langage de ces pierres là, qui habitent enore mon sang. 

Il y a aussi cet autre coeur qui bat en moi... peut être. Ou pas. Et qui n'avait rien à faire dans ce cirque là. 

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