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Tendre Arsenic...
27 janvier 2013

A ceux qui battent le pavé.

Entre quatre murs, allongée. Musique calme aux oreilles, le brouillard à la fenêtre. Un janvier qui ressemblerait  à  une éternelle Toussaint. Un peu moins de 3 h de sommeil dans les veines. 

Ailleurs , sur ces trottoirs que j'ai tant arpentés, les marcheurs. Une histoire qui bouge, et moi, l'immobile, à plus de 500 kilomètres. Il y a des maladresses, des slogans mal choisis, comme cette longue marche qui évoque Mao bien plus que Luther King. Mais ce n'est qu'une appelation. L'essentiel n'est pas là. 

Dans le même temps, sur la toile, deux petites filles en train de naître, quelque part dans le Nord de la France. 

Deux Morts qui veillent. L'une qui se supprima ce jour là. L'autre qui aurait été à la tête de ces manifestants. Parti beaucoup trop tot. Pas à cause de l'intolérance. Pas comme on imagine ou que l'on caricature depuis des semaines dans la presse. Il était aimé, et choyé par les siens. Accepté  depuis qu'il avait parlé. A cent pour cent. Sauf par sa grand mère de 85 ans, qui ne savait pas que les filles pour lui resteraient à vie de simples copines. Que les battements de son coeur  auraient toujours une résonance masculine. Dans son travail, c'était plus compliqué. ils avaient parié sur lui: pas de femme,s pas d'enfant. Un vrai jeune cadre dynamique. sauf, sauf que lui il croyait au Prince charmant, sans doute plus que les princesses aseptisées de Disney. Il est mort de n'avoir pas trouvé l'homme de sa vie, de collectionner les histoires glauques, sans avenir, sans lendemain. Il manque. Pour lui j'aurai voulu marcher. D'autres marchent pour moi, sans doute mieux placés. Mon Absolument Fabuleux. 

Il ya ces deux petites filles qui sont un peu de mon sang, et qui sont sous leur pancarte, avec un belle arc en ciel et leurs deux mères. 

Et puis tous mes moinillons parisiens, avec leurs appareils photos, petites ballerines si fragiles et violentes. Des Antigones, qui se donnent aux hommes mais parce que c'est une question de principe, et d'amour. histoire de pouvoir se regarder dans la glace, et pour  ces amis  qui eux sont concernés. Elles marchent. 

Il y a aussi ceux qui ont peur. Des deux cotés politiques.Bien au delà des simplifications médiatiques. Ceux qui sont pour, pour ne pas impacter leur image ou leurs ventes. Pour pour de faux, contre, mais pas vraiment. 

Expliquer depuis des mois à ceux là que ça ne changera rien. Qu'ils resteront pères et mères. Espérer que le tout puissant legislateur fera bien son travail. ne laissera pas des trous , des vides, qui plongeront les uns ou les autres dans cette insécurité, les feront passer à travers les mailles de ce filet qui vous préserve quand tout s'écroule. Sentir les emotions à fleur de peau, les inquiétudes, les reculades. Des chevaux effrayés. L'age qui red tout si compliqué. Penser à ses moineaux  si jeunes, qui combattent au nom de la justice , sans avoir jamais eu un enfant en soi. Et qui ne comprennent pas la violence que peut faire naitre la simple idée de voir ce lien là un jour non reconnu. Qui n'ont pas encore eu envie d'un enfant, à en devenir folles. Qui n'ont pas connu ces pertes d'enfants à peine conçu, dejà partis, avec le discours froid du medecin "c'est qu'il y avait un problème ". Surement, mais le coeur a battu. Cette folie de l'âme, avec en fait les mêmes peurs qui s'affrontent. Arc en ciel contre bleu et rose. Les mêmes réactions vicérales.

Vomir certains matins, en lisant les commentaires. Parce qu'il n'y  a pas que les effrayés, ceux qui tomberont avec le temps du bon coté. il y a les intolérants, les durs. ceux  qui jamais ne se mettent dans les mocassins de l'autre . Tellement persuadés d'avoir raison, qui dévoilent surtout un manque de savoirs, de connaissance de soi même, de son histoire. Qui réclament un ordre soi disant millénaire. C'est mal connaître l'Eglise, son histoire, le mariage. C'est faire si peu cas de la nuance et de la beauté des choses. Non, ce n'est pas une abomination. Non, ça ne condamne à rien. Le spectre des peur de l'an mil. L'autre coté a aussi ses ultra. Pas d'angelisme. On n'est pas entre le noir et le blanc. Mais ce n'est pas la même certitude éclatante d'être du bon coté des choses. Il n'y a rien de pire que le drapeau blanc. La pureté dangereuse. 

J'aurais pu. J'aurais même du. Préférer les femmes aux hommes. A cause des quelques anées noires et heures trop claires. A cause d'une mauvaise rencontre. Sauf que je suis tombée amoureuse d'un homme. je n'ai pas choisi. Je n'ai pas controlé. Ce qui a décidé de mon embourgeoisement dans une hétérosexualité banale, ce n'est pas un dégout, un désir. C'est un battement de coeur. Quelque chose d'infime dans le regard. je pourrais coucher indistincetement avec l'un  ou l'autre sexe. je suis tombée amoureuse d'un homme. je suis vieux jeu. Fidèle jusqu'à l'absurde. mais le senfants que je porte, que j'ai portés auraient pu avoir pour père un donneur anonyme, ou plus vraissemblablement un ami. Parce que je sais que certains l'auraient faits pour moi. 

J'admire ceux qui savent, qui ont toujours su que eux c'était les femmes, que elles c'étaient les hommes. sauf qu'on ne choisit pas qui va faire battre le sang dans vos veines. Alors si je pouvais quitter mes murs je marcherais aussi, aujourd'hui, quelques morts  au dessus de la tête, sur ce boulevard  arpenté  tous les jours ou presque pendant 4 ans, y compris pour les gays pride, à coté de mes piafs parisiens. sans appareil photo. Parce que je ne cherche à témoigner de rien. Pour un Papillon, d'un Absolument Fabuleux, et deux petites filles. Pour la nuance, l'infini dégradé des couleurs. 

 

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