le vide

La douleur, et puis ce vide. Ce resserrement de l'être sur lui même. Quand le souffle lui même a tant de mal soudain à trouver la force pour s'échapper du corps. Quand chaque geste , même le plus petit est d'une impudeur extrême. Une sorte de crime envers la pierre tout au fond, qui saigne. Quand c'est le noir qui gagne. Pas la nuit si belle, mais l'obscurité totale et parfaite. La seule position que recherche le corps, celle du foetus. Quand chaque battement du coeur est comme un effort, que chaque inspiration vous déchire. Quand il y a  ce besoin furieux et vital d'être seul, avant l'assaut de la violence. Ce receuillement , comme une prière. Le désir bref du vent, de l'eau, et puis surtout de la terre. Sentir le corps qui lache, qui voudrait que tout cesse, là, juste à l'instant. 

Espérer que le rouge arrive et que de lui naisse le blanc. Et Après ça le souffle d'après. Ou au contraire ne vouloir surtout pas ça.